Emilie Pinheiro

Ce projet a commencé à être véritablement important pour moi, le jour où j’ai eu ma toute première conversation de plusieures heures avec Evelyn à ce sujet.

 

Je savais qu’Evelyn avait une certaine rancoeur vis à vis du Luxembourg lorsqu’elle le quitta pour rejoindre la France, mais lorsque j’eu compris que cela allait bien plus loin que cela et qu’elle ne trouvait en aucun pays un « chez elle », un pays à qui profondément s’identifier, je me suis rendue compte de son mal-être et du fait que ce problème dans le petit pays qu’est le Luxembourg, reflétait un problème bien plus grand encore. Un problème au rayonnement mondial.

Car au fond, qui sommes-nous ?

Jusqu’à cette conversation, je ne m’étais jamais demandé d’où je venais, car les seules réponses tangibles pour notre société, sont notre pays de naissance ou nos origines de sang.

Je me suis rendue compte grâce à elle que je n’étais française que parce que j’étais née et habitais ici, et je lui avouais cela sans aucune fierté particulière. Ce pays est pourtant chanceux quand on connaît la misère qu’il existe dans ce monde. Je suis chanceuse.

J’ignore pourquoi je suis française, pourquoi je suis portugaise, mais aussi pourquoi je me sens plus chez moi en Espagne, ce pays qui selon la société, n'est pas le mien et que j'aime pourtant davantage.

 

Jusqu’ici j’affirmais être française sans réellement comprendre ce que cela signifiait ou impliquait pour moi.

Maintenant, je me demande qui est chacun d’entre nous, quelle est sa véritable identité culturelle.